samedi 28 août 2010

Le temps passe

Il a fallu du temps pour que passent mes maux


Il a fallu du temps pour que parlent mes mots

Je m’autorise aujourd’hui à être libre

On se cherche on se détruit c’est le rêve qui nous rétablit

A la poursuite de nos rêves c’est la vie qu’on nourrit

Construction déconstruction du verbe et du sens dans la chapelle du silence

Les mots résonnent dans la symphonie de ton absence

J’aurai pu disparaitre happé par l’appât des illusions telle une naufragée j’ai cru perdre la raison seule dans mes tourments.

Donnons un sens à la vie au lieu d’ériger des murs !

Connectés à l’instant présent dans la vérité du moment …

Passionata

Ma raison est en proie aux tourments de la passion
Ma passion est en proie aux conflits de la raison

J’ai pleuré souvent de colère de ne pas être dans un sens

A la hauteur de mes espérances

Seule, j’ai regardé mon visage comme si je pouvais voir à travers

Je suis remontée jusqu’à la nuit des temps sans barrière,

Là, où mes origines se perdent dans l’obscurité

J’ai découvert que je ne suis qu’une infime possibilité

Entre liquide et solide, spirituel et charnel

Je laisse s’épandre ma dualité

Alors je décode les messages de l’ombre

Afin de repousser les limites qui m’encombrent

Ainsi j’ai du plaisir à devenir ce que je suis avec assurance

Je saurai oser le meilleur de moi-même avec élégance

A contre-courant des normes et des faux carcans

Mon esprit s’affirme et mon âme s’élève

La pellicule de ma vie se déroule,

A l’écran, c’est comme un rêve!

F....

parfois je me retrouve dans une conversation stérile


Où un mâle me retient de façon arrogante et malhabile

Ce qui finit par réveiller en moi mon tempérament juvénile

Surtout quand sans que je l’y invite, il insiste.
J’ai cherché une astuce pour tout de suite le dissuader

Malheureusement sans succès escompté

Alors j’ai fait une effraction en communication

Un délit passible d’une peine majeure soi-disant

Qui pourrait faire grincer les dents de mes sympathisants

Bref, l’important c’est de s’exprimer,

En utilisant s’il faut une gestuelle adapté,

Dernier bastion de l’impudence déclaré



Mais ma chère tu ne peux chérir ce langage

C’est impropre car tu n’en a pas les avantages

C’est vrai c’est une histoire de culture et d’usages

Les attributs de chacun sont remis en question

Plus de toutes puissances pour les unes

Plus de monopoles pour les uns

L’hermaphrodisme mental, nouvel ideal ?

Elixir de passion

Mon corps te demande une trêve avant l’assaut final


Laisses-moi reprendre mon souffle

Et continues de me faire la cour

Je sens ton odeur sur ma peau

C’est enivrant

Des perles d’eau salée ruissellent sur mes seins

Je sens monter en moi un appétit sans fin

Alors j’irai au galop jusqu’à la cime de ton plaisir

Pour découvrir enfin cet élixir

Qui nourrit mon cœur de délices.

Tu sais que je ne suis pas une novice

En amazone,j’ai combattu de nombreux bataillons

Sans jamais perdre une seule garnison..

Et je connais toutes les feintes dont tu pourrais user

Pour faire de moi ton odalisque au regard masqué

Mais j’ai déjà scié les chaînes qui me retenaient au passé

Aujourd’hui je ne cherche plus à m’exiler

J’ai sorti le drapeau blanc du cessez-le-feu

Pour que sonne le chant des douces armistices

Serres-moi la main, partenaire

et signons le traité de paix de l’amour auxiliaire

fil à fil

Le poids de mes rondeurs est trop léger à ton goût mon amour


Aussi légère qu’une feuille

Je m’insinue dans les espaces de ton courant continu

Plus élastique qu’un chewing-gum

Je connais des tournures qui détonne
Que veux-tu de plus qu’une femme liane qui de son corps t’encercle de plaisir

On dit que la vie ne tient qu’à un fil

Alors une à une, j’ai défait les mailles de mon collant.

Pour en faire de la résille seul élément de mon strip-tease

Regardes-moi dans les yeux, je les ai cernés de noir

Comme des amandes charbonneuses qui te happent et t’hypnotisent.

Pourtant tu me vois encore comme une petite ingénue

Alors d’un seul bas je protègerai ma vertu

Car d’un rien je suis vêtue.

American mystic dream

Si tu relèves le défi du triple six,

Je serais toute à toi version explicite lyrics.

Je sais que je te plais,

Alors si tu as une bonne étoile ou idée,

C’est amour, gloire et fortune assurés,

Sous la bannière des cinquante étoiles blindées.

Belle comme une poupée,

Tu ne sais pas ce que je cache,

Sous mon drapé de soie,

Mais si tu as un peu d’audace,

Il est possible que je me lâche.

Alors, prends des risques baby!



Ici, ce n’est pas possible de tricher,

Soit tu rêves soit tu décolles.

Moi ce que j’aime c’est planer,

Alors tu as le choix de me suivre ou pas.

Si tu ne viens pas, je n’en ferai pas grand cas,

Car nombreux sont ceux qui succombent aux charmes de ma voix.

Clémentine

Petite sphère d'énergie

J'ai retiré ton écrin aux couleurs orangées

Et j'ai découvert les quartiers juteux de ton elixir arômatisé

J'ai croqué ta pulpe généreuse et j'ai ressenti la douceur du pardon.

Clément t'a donné vie en imagination,

Puis le soleil t'a donné naissance à profusion.

Je savoure ta beauté aux essences d'agrume.

Je respire enfin ta senteur qui se diffuse et me parfume.

Déprime

A part tenir à la vie


S'y accrocher et s'y pendre

Je m'oublie.

Mes pensées m'arrachent à la vie

Et je tremble de n'être qu'à demi

Consciente de ma chance.

Les autres savent ce qu'ils veulent

Et moi, je sombre
J'aimerai n'écrire que de beaux maux

Pourtant la sève se tarit et je ne sais plus quoi dire.

Alors je subis les souffrances que je m'inflige,

Honte et culpabilité m'éloignent de mon havre de paix,

Je lis et relis tant de méthodes pour me sevrer du jeu

Et pourtant je continue à me battre avec le je

Je n'en peux plus, ça m'épuise

Je rêve de méditation et parfois j'atteins le silence

Mais ça ne dure qu'un instant, à nouveau c'est le je qui mène la danse

Pour me faire chuter de mon nuage de paix.

.

A tort tu ressens tes émotions comme une part de toi

Mais éphémères comme des papillons de nuit

Elles viennent et disparaissent, te laissant vide de sens.



On s'aime et pourtant on s'abandonne

On y croit et pour finir on démissionne

Comment vivre et laisser mourir tous les petits tourments qui nous traversent

Sans s'y accrocher et s'y pendre?

Egérie


Depuis toujours les hommes se nourrissent des désirs que je provoquent


et les artistes, des inspirations que j'évoque...

Un jour j'ai levé le voile de mon mystère et je me suis vue

Je ne me suis pas reconnue.

Sous les craquellements de mon identité, les contours de mon visage s'effaçaient peu à peu.

Je me suis trouvée prisonnière d'une image qui a fini par m'échapper.

Mais n'ai-je pas fait le choix comme Dorian,

d'une éternelle beauté de l'image au prix d'une décomposition de l'âme.

Oui, j'ai perdu mon regard il y a longtemps, berçé d'illusions,

il erre encore dans les mangroves de la nouvelle-orléans.

Alors, je m'évapore en perspective sur le damier de l'existence,

la souffrance oxydant mes rêves et le soufre de ma colère se diluant dans le vernis de ma défunte gloire.

Alors, je me manifeste enfin sans écueil, et sur ma peau écaillée reste encore

L'éclat du souvenir d'une égérie.

En garde!

En garde !





Dans le passé, j’ai jeté l’ancre de mes pensées dans un océan d’illusions

Et j’ai dû croiser les fers avec une armée de doutes oppressants,

Pour comprendre que je suis la cause de mon tourment.

Alors, J’ai découvert que je servais tes intérêts à mon détriment.

Aujourd’hui, je dis stop!

Il ne sera plus question, quelque soit l’horizon,

Que je te laisse mener ma quête.

Je suis restée trop longtemps dans ta prison de plomb

Soumise aux lois des dépendances et possessions ;

Hypnotisée par le chant de victoire des sirènes de l’ego.

Pourtant un jour, par instinct de survie je pense,

J’ai poussé la lourde porte en signe de délivrance.

Devant moi, s’étendait l’infini des possibles…

L’étoile de la conscience brillait au firmament!

J’ai pu baisser ma garde et enfin vivre simplement.

A présent, Je ne suis plus celle que je croyais être,

J’ai ouvert les bras à la vie qui me le rend aussi finement qu’un orfèvre.

premier amour

Sous le soleil de londres j'ai vu mille couleurs


et pourtant j'ai séjourné dans l'ombre





un jour à peine on est déjà sur les charbons ardents

Le rêve de nos retrouvailles

encore une fois on danse à contre-temps, un tango passionné et tragique

qui irrésistiblement nous pousse vers le néant

Aujourd'hui, tu nous vois réunis dans un monde idyllique

mais regardons nous en face

ne vois-tu rien d'utopique à s'accrocher à nos premières amours impudiques

je t'ai toujours ouvert mon coeur même quand ça t'a fait souffrir

cruelle amoureuse je n'ai pas su t'épargner

tu ne m'a jamais montrer totalement ton amour

tu as toujours gardé des morceaux en secret

aujourd'hui tu me dévoiles tes sentiments , mais me sont-ils adressés ou cherches-tu en moi un fantôme de la jeune fille que tu as tant aimée
Quand l'amie perpetue l'ivresse du vain


l'âme y perpetue le vin du destin


lame invisible, lumière vacillante ...


"Lame apparait!"

Vacillante de douleur
Es-tu prête à l'ultime combat

Je te regarde

La lumière du coeur irradiant ton centre

Et révélant ta destinée

Je me laisse flotter au gré du feu adoré


Quand l'amie du beau moqueur vint,

l'âme mit du baume au coeur au destin.

C'est la énième fois qu'elle intervient,

Quand la haine aime ce qu'elle craint;

Car lames et destinées ne font qu'un,

De détroits en quatrains,

Le cinquième élément assiste les aseptisés,

En lui réside l'instant neuf,

L'indicible qui échappe aux calculs et anticipations.

Le dialogue intérieur s'apaise jusqu'au silence,

Cest l'heure de la douce félicité

Mon enfant

Sur mon dos, sur mon ventre


Tu as ta place petit ange

prends ma main, je t'accompagne

le plus loin possible sur le chemin et alors tu voudras toi aussi faire tes propres pas et voler de tes propres ailes…



Marches droit

Regardes toujours en avant

Observes attentivement le présent

Ne laisses pas le tourment t'effondrer

Préserves la paix et la joie dans ton cœur

Et ne reproches rien à personne

Soit celui que tu veux être dans l'amour et l'harmonie

Fais le don de toi-même à chaque instant

Et remercies la vie en retour, pour ce qu'elle t'offre à vivre maintenant

Le bien et le mal sont parfois des farceurs,

Ils se jouent des apparences, ne leur fais pas toujours confiance

Suis ta voie en ton âme et conscience

Soit réceptif aux vibrations qui t'entourent, elles te parlent et te communiquent ce que tu ne peux voir autrement

Tes rêves sont tes compagnons dans le monde de l'invisible, ils te révèlent ta vérité même celle que tu refuses de savoir

Partage tes expériences pour qu'elles soient toujours une source d'inspiration ou le signe d'une route à ne pas pendre

Ne défie pas la nature duale de l'homme car elle te le rendra au centuple

Ne joues pas non plus avec les sentiments des autres protège les comme s’il étaient les tiens

N'attends pas de pardon, accordes-le toi

Ris de toi-même bien souvent car la vie se croque à pleines dents

Scène de ménage


l'homme:


"allo chéri,

est-ce que tu peux me ramener tu pain de mie?"



la femme:

"pas de problème mon amour,

j'en acheterai sur le chemin du retour!"



l'homme en aparté:

"j'ai la flemme de sortir

et elle ne demande qu'a me servir"



la femme en aparté:

"il me prend vraiment pour sa bonne

et un jour il finira par me prendre pour une conne"



l'homme:

"mais qu'est ce qu'elle fout"

la femme en aparté:

"dit-il en préparant ses tartines"



la femme:

"mais qu'est ce qu'il croit"

l'homme en aparté:

"dit-elle en s'exerçant au lèche-vitrine"



la femme:

"salut ça va"



l'homme:

"ça se passe"



la femme:

"tiens, voilà ton pain de mie"



l'homme:

"qu'est que c'est çà?"



la femme:

"tu te souviens pas c'est le pain de mie que tu m'as demandé tout à l'heure au téléphone"



l'homme:

"je ne mange pas de ce pain là!!"



la femme:

"pardon?"



l'homme:

"tu te fous de ma gueule ou quoi?"



la femme:

"non mais tu plaisantes là!!!"



l'homme:

"ça fait trois ans qu'on est ensemble et tu ne sais toujours pas

que je ne mange que du pain de mie de boulangerie!!"



la femme en aparté:

"excusez-moi votre altesse, le pain harry's n'est pas à la mesure de votre divin palais"



la femme:

il fallait me le dire tout simplement

si tu veux je redescends en chercher

ce n'est pas la peine d'en faire un pavé



l'homme:

"pas la peine je n'ai même plus faim,

et d'ailleurs si je veux j'en fait une histoire,

une femme qui aime son homme connais ses préférences"



la femme:

"arrêtes ton délire, tu manges du pain de mie une fois l'an et ça devient une préférence"



l'homme:

"continues pas sur ce ton sinon je te mets une baffe"



la femme:

"essayes et je te bouffes l'ami"



l'homme:

"de quelle mie tu parles"



la femme:

"l'ami pas la mie

et puis merde tu me saoules avec tes conneries"

Mon Animus

Il a un coeur qui bat dans sa main,


Et de cette magie naissent des contes infinis,

Qu'il nous raconte du bout des doigts.

Car il est l'affamé à l'origine du désir qui nous transporte

Vers le continent noir qui nous éblouit.

Je l'ai rencontré un soir d'été et je ne l'ai plus quitté...

Il a l'âme qui danse, virevoltante

Car sa lame de chair, transperce la toile

Et nous laisse entrevoir sa passion

Pour les mystères de la création.

secret rendez-vous


Entrevues et liaisons discrètes


A l’hôtel des désirs secrets,

Rendez-vous, 6 rue de la Passion.

Tu te dévoiles sans fards

A facettes, je te déclares

Une et multiple, tu m’égares.

Je te rattrape, tu me dépouilles

Alors je t’offense.

Rendez-vous et trafic d’influences

On se jauge, on se séduit…

Quand les mots sont des jeux d’adresse,

Des promesses dans l’ivresse qu’on ne tiendra que le temps d’une caresse

Et qui s’envoleront quand l’amour sera consommé.

Je te garderai toujours en souvenir dans mon cœur,

Comme le cliché instantané d’une fleur,

Qui se réveille après la rosée.

silence


dans le courant continu de mes pensées


j'ai découvert des appels d'air de paix

dans ces interstices réside la lumière de la vérité

car la réponse est dans le silence,

le cadeau le plus précieux est dans l'instant présent

L'illusion de la réflexion de l'esprit nous entrave et nous jette

dans de fausses projections qui nous angoissent

Alors allons plonger dans la matrice du vide, notre origine, notre espoir...

Femme

Généreuse, lumineuse: telle est la femme.

Créatrice et nourricière, sulfureuse et destructrice,

Tel est le mystère de la femme.

Entre dualités et ambivalences,elle oscille.

Comme une étincelle en elle, la vie jaillit!

Au coucher du soleil , sa peau s’irise, ses yeux s’illuminent…

Elle est de ce monde éternel , entre la nuit et le jour,

Où la vie et la mort s’unissent ,

Révélant la beauté magique de la terre.

vendredi 27 août 2010

Erykah Badu - Window Seat

douce mélodie groovy

Les Petites Filles de Dschang Dansent (Cameroun)

 il suffit de danser le tcha-tcha !!!

le patio des soupirs


Je me suis assise dans le patio des soupirs

J’ai trouvé des cristaux d’émotion dans la torpeur de ma passion

Dont je suis lasse des élans circonspects.

J’ai compris avec sagacité

Que les désirs inassouvis suscitent des tentations illicites.

J’ai cédé à la sensation de ta saveur sucrée qui s’immisce

Dans la chaleur de l’air épicé,

A la commissure de ma sensualité.

J’ai baissé les stores indiscrets,

Dont la lumière transperçait les interstices,

Afin que je puisse enfin assimiler

Toutes les nuances de la suavité,

Du sucre d’orge sur mes sens affûtés.

Je savoure avec délicatesse les douceurs acidulés qui investissent mon palais.

Je m’abandonne avec insolence à cette insatiable volupté.

J’aspire le subtil nectar jusqu’à l’ivresse

l'avoir et l'être

solitude et isolement


peur de l'affrontement

débats et maux enterrés

ressurgissent au moindre coup de vent

jalousies et rancoeurs, doutes et torpeurs

sillonnent la route de l'entendement

en flottant ou vacillant au gré de l'égo triomphant

paroles vaines ou pensées futiles abritent le vide de l'esprit

illusion de l'être qui voudrait être plus qu'il n'est et finit par être pauvre

âmes en peine nourries par le cathodique qui viole la liberté

âmes en déroute dans le labyrinthe de la réussite et de l'ambition qui dévorent

âmes perdues dans les cavernes du désir

âmes mortes d'avoir choisi l'avoir à l'être

Hymne à l'amour


Mon corps, mon temple

Mes seins, mes fruits

Mes hanches, mon autel

Mes bras, mes lianes

Mes jambes, mes racines

Mon sexe, mon ardeur

Mes yeux, ma flamme

Mes mains, ma douceur

Et tout ça pour te recevoir mon amour

Alors lis moi des poèmes jusqu’à ce que le sommeil vienne

Entoures-moi de tes bras.

Mes songes parfumés de miel sont si sucrés

Qu’ils me donnent des ailes.

Ensuite viens glisser sur les notes de ma peau,

Viens me chercher au creux de ma fleur écarlate

Tu sais que ton archet connaît les symphonies délicates

Qui me ravissent les sens et illuminent mon âme.

A l’orée du chemin,je sens ta main qui m’effleure

Enfin nos hymnes de joie résonnent en coeur

L'élue

Je suis l’élue



Pourtant je ne suis que la remplaçante


J’ai porté le lourd fardeau de faire entrer l’humanité


Dans le monde de la finitude et de l’inaccessible liberté


Je suis sortie du jardin car j’ai croqué la pomme de conscience


À l’insu de son plein gré l’homme m’a suivie par inadvertance


Alors, nous avons construit l’histoire en résonance


De fruits défendus en jeux interdits


De créations magiques en danses romantiques


A la recherche de la vérité sur notre filiation sacrée






Je suis la première,


la déchue


La sauvageonne


Celle qui court avec les loups


Celle qui refuse que seul l’homme soit le fou


Celle qui sait que la lune est sa complice


Et qu’elle protège ses nombreux fils


J’ai quitté l’Eden car je ne correspondais pas au profil


Je n’ai pas eu besoin du boa pour accepter la contingence






Je suis tout et son contraire ,car je n’existe pas que pour vous plaire

Je fume


Je fume

de cigarettes en cigarettes, je me consumme

je n'ai jamais fait face à mon amertume

d'être en vie et d'être déjà si lasse

j'allume le brasier et je me prélasse

la fumée se diffuse

mes poumons se remplissent

et mon coeur bat plus vite

si je n'avais pas ce vice qui me domine et me tyrannise

si je n'avais pas ce vice que je vis avec délice

je serais plus confiante en l'avenir

mais je brûle d'impatience et le spliff impose sa résidence

ce n'est pas la meilleure des alliances

mais c'est celle qui me suit sans incidences

pour l'instant je sais c'est une folie

je fume

de cigarettes en cigarettes je me consumme...

Baby-doll

Je suis une vraie baby-doll


Assez désinvolte, qui n’aime pas qu’on la colle.

Ainsi, je n’ai toujours pas de petit copain,

Sauf quelques petits malins qui me prennent pour une catin.

C’est que je cherche mon irrésistible marin,

Celui qui m’accompagnera au delà des flots utérins…

Derrière mes airs de fille facile se cache une fleur fragile

Et parfois je réalise que mon apparence n’est qu’une esquive

De l’amour et de ses dérives.

J’ai tant d’amour à donner et pourtant si peur d’être blessée,

Alors je voyage léger pour ne pas être brisée

Je rêve

Le cosmos m’entraîne

Là où implosent les étoiles

Qui me dévoilent l’urgence sentimentale

qui empoisonnes mon mental

Nourrie de mille espérances

elle envahie mon espace.

Je cherche mon âme-sœur

Je l’appelle du haut de la montagne des songes

J’espère qu’il entendra les battements de mon coeur.

Aussi loin que je me souvienne

Aussi loin que je me souvienne



j'ai tant voulu être aimée


de tous les souvenirs qui me peinent


ce manque d'amour m'a blessée


Au fond de moi la petite fille


a toujours les yeux qui brillent


même si elle marche avec des béquilles


J'ai longtemps gardé les yeux fermés


sûrement pour nier la réalité


j'ai trop souvent fonçer sans regarder


où se trouvait ma vérité


Si j'ai eu tort parfois, j'avoue


j'accepte mes erreurs


le coeur plus tendre, rempli d'émois


je n'aurai plus peur de mes choix


amazone j'avoue je reste encore


une femme amoureuse par choix


L'amour a ses règles que nul ne sait


j'ai cru qu'il suffisait de dire je t'aime


j'ai cru que les mots étaient les mêmes



miroir oh bon miroir!!

Je suis de celles qui se croient surnaturelles
Comme Makeda, Isis ou Jesabel
Envoûtante et déroutante comme la recherche alchimique
Je suis la reine de mon monde onirique
Vanité des apparences
Tromperies du superficiel
On me lorgne on m’épie
Les hommes aimeraient me découvrir
Je suis sublime
Je suis divine!


Et elle apparaît,
Naturelle
Féline
Et plantureuse
Je n’existe plus
Je me sens à nouveau si ordinaire que ma flamme s’éteint
Je la regarde et je l’envie
Elle qui a la beauté d’une déesse
Elle est ailleurs, loin des vaines soumissions
Je déprime de la vacuité de ma vanité
Je me retrouve nue face à moi-même
Face à mes imperfections naturelles
Dont mon homme dit qu’elles me rendent belle !